Tournée des reliques de Sainte Bernadette Soubirous en Belgique

30 avril 2025 – 1 juin 2025

Diocèse de Hasselt – Période 30/04-2/05/2025

30/04/2025 : Monasterium N.-D. du Fiat, Weg naar Zutendaal, 3630 Opgrimbie/ Zutendaal

1/05/2025 : Grotte de Wiemesmeer, Veugenstraat, 3690 Genk-Zutendaal

2/05/2025 : Basilique N.D. de Tongres, Stadhuisplein, 3700 Tongeren

Diocèse de Bruges – Période 3-6/05/2025

3/05/2025 – 6/05/2025 : Basiliek van O.-L.-Vrouw van Dadizele, Plaats 1, 8890 Dadizele

Archidiocèse de Malines-Bruxelles – Période 6-9/05/2025

6/05/2025 – 9/05/2025 : Basiliek van O.-L.-Vrouw van Scherpenheuvel

Diocèse de Gand – Période 9-11/05/2025

9/05/2025 – 11/05/2025 : Basiliek van Oostakker, Onze-Lieve-Vrouwdreef 8, 9041 Oostakker-Gent

Diocèse de Anvers – Période 12-15/05/2025

12/05/2025 – 15/05/2025 : Onze-Lieve-Vrouwekathedraal, Groenplaats 21, 2000 Antwerpen

Diocèse de Tournai – Période 16-18/05/2025

16/05/2025 – 18/05/2025 : Basilique Notre Dame de Bonsecours, Place Absil, 7603 Bon-Secours

Diocèse de Namur – Période 18-21/05/2025

18/05/2025 – 21/05/2025 : Sanctuaire de Notre Dame de Beauraing, Rue de l’Aubépine 6, 5570 Beauraing

Diocèse de Liège – Période 22-24/05/2025

22/05/2025 – 23/05/2025 : Catédrale de Liège, Rue Bonne Fortune 6, 4000 Liège

24/05/2025 : Eglise de Banneux, Rue de l’esplanade 57, 4141 Sprimont Banneux Notre Dame

Archidiocèse de Malines-Bruxelles – Période 24-30/05/2025

24/05/2025 – 25/05/2025 : Basilique Notre Dame,Rue du Calvaire 2, 1300 Wavre

26/05/2025 – 27/05/2025 : Nationale Basilique van het H. Hart Basiliekvoorplein 1 1083 Bruxelles

28/05/2025 : Sint-Pieterskerk Grote Markt 1 3000 Leuven

29/05/2025 – 30/05/2025 : Nationale Basiliek van van het H. Hart, Basiliekvoorplein 1, 1083 Brussel

Diocèse de Bruges – Période 30/05-1/06/2025

30/05/2025 – 1/05/2025 : O.-L.-Vrouw van Sint-Jankerk, Sint-Jansstraat, 9870 Poperinge

Bernadette

Bernadette Soubirous

Sainte Bernadette Soubirous (1844 – 1879) est la jeune fille de 14 ans qui a vu 18 fois l’apparition de Marie dans la ville de Lourdes, dans le sud de la France, en 1858. Le père de Bernadette était meunier et, à la suite de diverses circonstances, il connut des temps difficiles. La famille finit par vivre dans le « cachot », l’ancienne prison de Lourdes : une pièce humide de quelques mètres carrés, une véritable masure. Bernadette est contaminée par le choléra et reste en mauvaise santé tout au long de sa vie. Elle souffre de tuberculose et d’asthme.

Le 11 février 1858, elle part avec sa sœur et une amie ramasser du bois sur les bords du Gave, à la sortie de Lourdes. C’est là, dans une niche d’une paroi rocheuse, que Bernadette vit pour la première fois l’apparition de ce qu’elle appela « une dame blanche ». Par la suite, Bernadette verra 18 apparitions de cette « dame ».

Dans l’une d’entre elles, l’apparition se nomme elle-même « Immaculée Conception ». Pour l’Église, d’abord sceptique, cette déclaration en particulier fut une raison de reconnaître les événements de Lourdes comme des apparitions de Marie. Par la suite, Lourdes est devenu l’un des plus grands lieux de pèlerinage marial au monde.

Nevers

En 1866, Bernadette quitte Lourdes pour vivre dans la maison mère des Sœurs de la Charité à Nevers. Elle y meurt le 16 avril 1879 à l’âge de 35 ans. Le 14 juin 1925, Bernadette est béatifiée. Elle a été canonisée le 8 décembre 1933 (fête de Notre-Dame de l’Immaculée Conception). Sa fête tombe le 16 avril (date de sa mort) et, en France et en Belgique, le 18 février (une semaine exactement après le 11 février, première date d’apparition).

Reliques

Qu’est-ce qu’une relique ?

Les reliques sont des restes de saints. Il peut s’agir de restes matériels de leur corps : un morceau d’os ou un morceau de crâne. En outre, les objets ayant appartenu au saint ou dont on sait qu’ils ont été utilisés par lui sont également considérés comme des reliques. Il s’agit souvent de vêtements ou d’autres ustensiles.

La vénération des reliques joue un rôle important dans la foi des chrétiens depuis des siècles. Elle rapproche le souvenir du saint en question et donc sa foi dans le Christ. Les saints sont en quelque sorte des « poteaux indicateurs » du Christ. Pour le croyant, connaître les saints de près l’invite à imiter leur exemple et à invoquer leur intercession auprès de Dieu. Les reliques sont en quelque sorte des « souvenirs » qui nous rappellent un saint particulier et nous invitent en même temps à vivre saintement nous-mêmes. La vénération des reliques relie les croyants au Christ et, dans le cas de Bernadette, à sa mère Marie.

La vénération des reliques

Dès les débuts de l’Église (déjà au IVe siècle), il était d’usage d’enterrer les ossements des saints sous ou dans un autel. Plus tard, de petits morceaux d’os ont également été retirés pour être conservés dans des reliquaires joliment décorés et exposés à la vénération des fidèles. Bien que les reliques soient souvent très petites, elles sont considérées comme représentatives du saint tout entier. Bien que seul un petit morceau du corps de Bernadette soit conservé dans le reliquaire, elle est vénérée comme une sainte à part entière dans cette relique.

La vénération des reliques était particulièrement populaire au Moyen Âge. C’est de là que sont nées, entre autres, de nombreuses processions et traditions de pèlerinage, qui existent encore dans certains endroits. La tournée de la relique de Bernadette à travers la Belgique s’inscrit donc dans une tradition très ancienne. En outre, la tournée de la relique ne rend pas seulement hommage à Bernadette, mais remet également en avant le message de Lourdes en tant que lieu où les gens peuvent trouver force et réconfort.

La relique de Bernadette

Quelques années après les apparitions, Bernadette choisit une vie de moniale. Elle entre chez les Sœurs de la Charité de Nevers, en Bourgogne. En 1866, elle entre au couvent Saint-Gildard de Nevers. Elle n’est jamais retournée à Lourdes. En tant que religieuse, son travail consiste à prier et à soigner les malades. Elle-même est de plus en plus malade. Elle appelait son lit «ma petite chapelle blanche».

Bernadette est morte à Nevers le 16 avril 1879. Elle est d’abord enterrée dans la chapelle Saint-Joseph, dans le jardin du couvent. Dans le cadre de son procès de béatification et de canonisation, son corps a été exhumé à trois reprises. À chaque fois, il a été retrouvé intact. La troisième fois, en 1925, année de sa béatification, il n’a pas été réinhumé mais placé dans une châsse, qui se trouve aujourd’hui encore dans la chapelle du couvent de Saint-Gildard. Le corps de Bernadette y est toujours visible. Il a cependant été recouvert d’une couche de cire, la peau ayant été décolorée par la moisissure et le contact avec l’oxygène.

Reliquaire

Dans le cadre du procès de béatification et de canonisation, de petits morceaux de son corps ont été prélevés et sont conservés dans différents reliquaires. Le sanctuaire de Lourdes possède un reliquaire qui se trouvait à Saint-Pierre de Rome lors de la canonisation de Bernadette en 1933 et qui est conservé à Lourdes depuis lors. Lors des grandes occasions, comme la fête de Bernadette, il est porté lors de la procession à Lourdes.

Depuis quelques années, une petite chapelle a été aménagée dans la basilique dite supérieure de Lourdes, où se trouve le reliquaire de Bernadette. Les pèlerins peuvent lui rendre visite chaque jour et allumer un cierge à la châsse. Une nouvelle châsse, dans laquelle est conservé un autre morceau de son corps, a été construite spécialement pour la visite aux plusieurs pays. C’est cette châsse qui viendra en Belgique au printemps.

Lourdes

Lourdes

Lourdes est une petite ville située au pied des Pyrénées françaises. Au XIXe siècle, les habitants de la région vivaient principalement de l’agriculture. Après les apparitions de Marie à Bernadette en 1858, Lourdes est devenu l’un des sites de pèlerinage marial les plus importants et les plus connus au monde.

Apparitions

Entre le 11 février et le 16 juillet 1858, Bernadette a vu 18 fois l’apparition de ce qu’elle a appelé « une belle dame » dans la grotte de Massabielle, juste à côté de Lourdes. Bernadette n’a jamais dit qu’elle avait vu Marie. Lors de la troisième apparition, la « dame » a demandé à Bernadette de venir à la grotte tous les jours pendant quinze jours. Elle lui promet également qu’elle sera heureuse dans l’autre monde. Plusieurs fois au cours des apparitions, Marie demande à Bernadette de faire pénitence et de prier beaucoup pour les pécheurs.

Lors de la neuvième apparition, Marie demande à Bernadette d’enfoncer ses mains dans le sol pour découvrir une source qui s’y trouve. Ce qui n’est d’abord qu’un petit ruisseau boueux devient peu à peu une source à l’eau claire. Marie invite Bernadette à venir boire et se laver à la source. Elle lui demande également de dire aux prêtres de construire une chapelle à la Grotte et d’y venir en procession.

Le 25 mars 1858, jour de la fête de l’Annonciation, l’apparition révèle à Bernadette qui elle est. Elle dit : « Je suis l’Immaculée Conception ». Pour le curé de Lourdes – qui était en fait très sceptique quant aux apparitions – c’est le signe qu’il doit se passer quelque chose extraordinaire dans la grotte de Massabielle.

Déjà à l’époque des apparitions, de grands groupes de personnes affluaient à la Grotte pour apercevoir Bernadette et peut-être l’apparition. Les gens vont aussi directement se laver avec l’eau de la source. C’est aussi de cette époque que datent les premiers récits de guérisons miraculeuses. L’affluence devint telle que les autorités fermèrent la Grotte. Lors de la dernière apparition, le 16 juillet 1858, Bernadette fut contrainte de s’asseoir de l’autre côté de la petite rivière du Gave. Elle dira plus tard de cette apparition : « Je ne l’ai jamais vue si belle ». L’évêque de Tarbes ordonne une enquête officielle et déclare en 1862 que les apparitions de Marie à Bernadette sont authentiques. Dès lors, Lourdes devient un lieu de pèlerinage.

Le message de Lourdes

Depuis le début, l’accent a été mis à Lourdes sur le soin des malades, des faibles et de ceux qui ont moins de chance dans la vie. L’invitation de Marie « Venez boire et vous laver à la source » est comprise dans un sens multiple.

Les pèlerins viennent en effet boire de l’eau et se laver avec. Certains sont ensuite guéris de manière inexplicable. Officiellement, 71 guérisons ont été reconnues comme des miracles. En outre, il existe des centaines de « miracles de Lourdes » qui n’ont jamais fait l’objet d’une enquête officielle, mais qui sont significatifs pour les gens.

La deuxième façon de comprendre l’invitation de Marie est de nature plus spirituelle. Un autel a été placé à côté de la source de la Grotte. L’Eucharistie y est célébrée quotidiennement. Pour les catholiques fidèles, l’Eucharistie est la source dont ils vivent. Marie se réfère toujours au Christ comme la source à laquelle nous pouvons puiser.

Dans les années qui ont suivi les apparitions, les pèlerinages à Lourdes ont commencé à partir de toute l’Europe et, plus tard, du reste du monde. Chaque année, des millions de pèlerins visitent la Grotte des Apparitions. Un tel pèlerinage est un voyage religieux, mais c’est aussi un voyage en commun. Passer une semaine avec des personnes partageant les mêmes idées, prier ensemble, chanter ensemble, marcher ensemble dans la procession et être attentifs les uns aux autres, cela fait du bien aux gens.

Les gestes de Lourdes

Trois signes ou gestes sont caractéristiques de Lourdes depuis l’époque des apparitions : le rocher, l’eau et la lumière.

Le rocher

Le rocher fait référence à la grotte de Massabielle, dans laquelle Marie est apparue. Il s’agit d’une ancienne fondation solide. C’est sur ce rocher qu’a été construite la chapelle que Marie avait demandée. Au sens propre comme au sens figuré. Ce n’est pas seulement un bâtiment de pierre qui se dresse ici, mais c’est aussi l’église de personnes vivantes rassemblées autour de ce rocher. N’est-ce pas Jésus lui-même qui a dit à Pierre : « C’est sur ce rocher de pierre que je bâtirai mon Église » ? De nombreux pèlerins touchent le rocher à Lourdes, pour trouver littéralement soutien et force aux pieds de Marie.

L’eau

La source que Bernadette a mise au jour sur les indications de Marie coule toujours. Chaque jour, des pèlerins viennent se laver à la source et boire de l’eau. Les recherches ont montré qu’il s’agit d’une eau de source normale. Elle n’a rien de particulier. C’est justement la foi au Christ qui fait de la visite à Lourdes une source d’eau vive à laquelle on peut s’abreuver toute sa vie.

Lumière

Bernadette a apporté plusieurs fois un cierge à la Grotte. Les pèlerins ont ensuite suivi son exemple. Des centaines de cierges sont allumés chaque jour à la Grotte. Pendant la saison des pèlerinages, une procession de lumière traverse chaque soir le sanctuaire, tous les pèlerins portant un cierge à la main. Un cierge donne de la lumière dans l’obscurité, au sens propre comme au sens figuré. À Pâques, nous accueillons le feu comme la lumière du Christ. Il est le point lumineux vers lequel nous pouvons nous tourner dans l’obscurité. Allumer un cierge avec Marie est aussi une continuation de notre prière. Lorsque nous sommes rentrés chez nous, notre lumière brûle toujours avec elle.

La procession

Le quatrième geste de Lourdes s’identifie à la procession. C’est une procession religieuse, une procession de prière. Marie dit à Bernadette : « Va dire aux prêtres de construire ici une église et de venir ici en procession ».  Dans le dialecte de Lourdes, on utilise le même mot pour désigner la procession et le pèlerinage. Lors d’une procession ou d’un pèlerinage, nous marchons ensemble en tant que peuple de Dieu tout au long du chemin. Cela correspond parfaitement au thème déclaré par le pape François pour l’Année sainte 2025 : Pèlerins d’l’espérance. Les croyants sont des pèlerins qui ont mis leur espérance dans le Christ et qui sont en route vers Dieu au cours de leur vie. Dans une procession, tous ces éléments sont réunis.

Paroles de Marie

Jeudi le 18 février 1858
“Ce que j’ai à vous dire n’a pas besoin d’être écrit. Voulez-vous me faire la grâce de venir ici pendant quinze jours ? Je ne vous promets pas le bonheur de ce monde, mais de l’autre.”

Du 24 au 27 février 1858
“Allez boire à la source et vous y laver.”

“Pénitence. Pénitence. Pénitence.”
“Priez Dieu pour la conversion des pêcheurs.”

Mardi le 2 mars 1858
“Allez dire aux prêtres que l’on bâtisse ici une chapelle et que l’on y vienne en procession.”

Jeudi le 25 mars 1858
“Je suis l’Immaculée Conception.”

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Prière

PRIÈRE DE SAINTE BERNADETTE À MARIE

Que mon âme était heureuse, ô bonne Mère,
quand j’avais le bonheur de vous contempler !
Que j’aime à me rappeler ces doux moments
passés sous vos yeux pleins de bonté et de miséricorde pour nous.

Oui, tendre Mère,
vous vous êtes abaissée jusqu’à terre
pour apparaître à une faible enfant
et lui communiquer certaines choses,
malgré sa grande indignité.
Aussi, quel sujet d’humilité n’a-t-elle pas ?
Vous, la Reine du Ciel et de la terre, avez bien
voulu vous server
de ce qu’il y avait de plus faible selon le monde.

Ô Marie,
donnez à celle qui ose se dire votre enfant
cette précieuse vertu d’humilité.
Faites, ô tendre Mère,
que votre enfant vous imite en tout et pour tout,
en un mot que je sois une enfant
selon votre Cœur et Celui de votre cher Fils.

Amen.

La Fédération des Pèlerinages du Benelux exprime sa profonde gratitude à Clover Group pour son généreux soutien, ainsi qu’à l’ensemble des directeurs de pèlerinages de Belgique qui ont su garder l’espérance vivante de voir un jour la relique de Sainte Bernadette traverser leur pays.

Ce projet, initié dès 2019, a rencontré de nombreux obstacles liés à la pandémie et aux circonstances particulières des années suivantes. C’est donc avec une joie profonde que nous saluons enfin la possibilité de cette étape belge tant attendue.

Nos sincères remerciements vont également à tous les responsables d’églises, de sanctuaires, de cathédrales, ainsi qu’aux évêques de Belgique, qui ont offert leur coopération pour assurer un accueil digne de ce nom à Sainte Bernadette.

Nous remercions aussi chaleureusement M. van Mourik, coordinateur de la tournée aux Pays-Bas en 2024, pour son partage d’expérience précieux, et le Père Dominique, notre lien fidèle entre le Sanctuaire de Lourdes et la Belgique.

Enfin, nous tenons à exprimer notre gratitude envers Mgr Jean-Marc Micas, évêque de Tarbes-Lourdes et le Père Michel Daubanes, recteur du Sanctuaire de Notre-Dame de Lourdes, pour avoir rendu cette mission possible.